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Connais-tu mon histoire?

Connais-tu mon histoire?

Esaü et Jacob (2)

Dora Beck


Bibliography

Esaü et Jacob. Dora Beck. Copyright © 2005 Call of Hope. First edition. 1987. SPB 9022 FRN. English title: Cain and Abel (Booklet 1). French title: Esaü et Jacob (2). Call of Hope. P.O.Box 10 08 27 70007 Stuttgart Germany http://www.call-of-hope.com .

Esaü et Jacob

Nous sommes jumeaux. Nous sommes nés le même jour, presque au même moment. Ainsi, nous avons le même âge.

Moi, je m’appelle Jacob. Je suis un tout petit peu plus jeune que mon frère jumeau Esaü qui est né quelques instants avant moi.

Mon frère ne me ressemble pas du tout. Il est très poilu, alors que j’ai la peau blanche et douce. Nos caractères aussi sont différents. Esaü est actif et déborde de vitalité. Il aime se promener dans les champs et en forêt. C’est un excellent chasseur ; il chasse les gazelles et toutes sortes d’animaux.

Mon père Isaac appréciait beaucoup le bon gibier qu’Esaü chassait et préparait pour lui. C’est pour cela que mon frère était devenu son préféré. Moi, j’ai toujours aimé rester dans la tente et aider ma mère Rébecca aux travaux domestiques. Souvent, je m’asseyais pour réfléchir. J’aurais tant aimé être le premier-né de mon père ! J’aurais eu le droit d’aînesse, une bénédiction spéciale que ne reçoit que le fils aîné. Mais comment l’obtenir, ce droit d’aînesse ?

Un matin, Esaü alla aux champs comme d’habitude, pendant que je restai à la maison pour préparer une bonne soupe aux lentilles. Ma mère me regardait d’un air satisfait. Je savais depuis longtemps que j’étais son préféré.

Lorsqu’Esaü revint à la maison, il avait très faim et il était épuisé. En sentant la bonne odeur de lentilles, il me dit :  Donne-moi à manger, j’ai faim!

Je voulais bien lui obéir, mais pas pour rien. Je lui dis :  D’accord, je te servirai toute la soupe que tu voudras, à condition que tu renonces à ton droit d’aînesse.

Il me répondit en riant : Prends ce droit si tu veux, ça m’est bien égal. De toute façon, je mourrai un jour. 

Je lui servis de la soupe aux lentilles et du pain. Il mangea à sa faim, se leva et s’en alla.

Plusieurs années passèrent. Mon père était devenu très vieux et sa vue baissait. A la fin, il était presque aveugle et très affaibli. Il passait le plus clair de son temps allongé dans sa tente.

Il sentait qu’il allait bientôt mourir et pensait faire d’Esaü le chef de sa maison et de sa famille, puisqu’il était l’aîné.

Il appela donc Esaü et lui dit :  Mon fils, va à la chasse, puis prépare-moi du gibier. Quand j’aurai mangé, je te donnerai ma bénédiction. 

Esaü partit pour faire ce que mon père lui avait demandé, sans respecter le serment qu’il m’avait fait. Mais ma mère avait tout entendu. Elle me raconta la conversation entre mon père et mon frère et me dit :  Apporte deux chevreaux de notre troupeau ! Dépêche-toi, je préparerai un repas pour ton père. Tu le lui apporteras afin qu’il mange et te bénisse à la place de ton frère. 

Je fis ce qu’elle ordonnait. Elle prépara le repas, puis elle m’habilla avec les vêtements d’Esaü qui étaient imprégnés de l’odeur des champs. Elle m’enveloppa le cou et les bras avec les peaux des chevreaux pour que mon père en me touchant prenne les poils pour ceux d’Esaü. Puis elle me donna le repas et j’allai servir mon père.

Mon cœur battait et j’étais troublé lorsque j’entrai dans la tente de mon père. Il demanda :  Qui est-tu, mon fils ? 

Je mentis :  Je suis Esaü, ton aîné.  Il s’étonna de me voir déjà là avec un repas tout prêt. Il me pria d’approcher pour me toucher et s’assurer que c’était bien Esaü qui se trouvait devant lui.

Après avoir mangé, il me pria de l’embrasser. En respirant l’odeur des vêtements d’Esaü, il s’assura une nouvelle fois que c’était bien son fils aîné qui était avec lui.

Il mit ses mains sur ma tête et me bénit. Il me promit que je serai le maître de mon frère et le responsable de toute la famille. Il pria Dieu de me donner Ses richesses et Ses bénédictions en abondance.

Il dit encore : Maudit soit celui qui te maudit, béni soit celui qui te bénit !

En effet, la merveilleuse bénédiction de Dieu descendit sur moi, mais je n’eus pas le temps de m’en réjouir. A peine sortais-je de la tente, qu’Esaü rentra de la chasse. Il devint furieux en entendant ce que je venais de faire. Sa colère se changea rapidement en haine et il résolut de me tuer dès que mon père serait mort.

Ma mère, craignant pour ma vie, me dit : Va chez ton oncle Laban, qui habite loin d’ici et restes-y jusqu’à ce qu’Esaü reprenne ses esprits et oublie ce que tu as fait !Il ne me restait plus qu’à fuir.

C’était la conséquence de mes mensonges et de ma tromperie. Le voyage était long et fatigant. Je me sentais si seul. J’étais triste en pensant à mon vieux père que j’avais trompé. Plus personne ne s’occupait de moi. Il me semblait que même Dieu m’avait oublié. Je sentais que Dieu était en colère contre moi à cause du mal que j’avais fait. Et cela me faisait terriblement peur.

Le soleil se couchait et il n’y avait rien ni personne alentour. Il fallait dormir dehors dans ce désert. Je m’allongeai et posai ma tête sur une grosse pierre. Je pensais que Dieu était loin de moi et ne voudrait sûrement pas veiller sur un menteur. Si seulement Il pouvait avoir pitié de moi et me pardonner. Ah, je me repentais de mes péchés et je voulais en finir avec tous ces mensonges.

Je m’endormais enfin et je fis un rêve étrange et merveilleux.

Dans mon sommeil, je vis une échelle dressée entre la terre et le ciel. Les anges de Dieu y montaient et descendaient. Dieu se tenait tout en haut et me regardait en disant :

Je suis le Seigneur, le Dieu de tes pères Abraham et Isaac. Où que tu ailles, je serai avec toi. Je te ramènerai dans ce pays. Je ne t’abandonnerai pas.

Lorsque je me réveillai, c’était le matin. J’avais l’impression que tout cela n’était qu’un rêve. Mais non, ce que j’avais vu était bien réel. Dans sa bonté, Dieu m’avait parlé, à moi, le tricheur.

Il ne me repoussait pas et Il ne me méprisait pas. Il promettait de me protéger, de ne jamais m’abandonner et de prendre soin de moi. Je fus rempli de crainte et de reconnaissance car Dieu avait passé à cet endroit. Jamais je ne l’oublierai.

Je pris la pierre sur laquelle j’avais posé ma tête pour dormir et la mis debout. Je voulais offrir quelque chose à Dieu. Je désirais Lui donner ce que j’avais de plus précieux pour Lui dire ma joie et ma gratitude. Je n’avais qu’une jarre d’huile que je versai sur la pierre en prononçant ce vœu : Oh Seigneur, si tu m’accompagnes et me protèges sur ma route, tu seras mon Dieu pour toujours et je serai ton serviteur qui t’adore. Ainsi le Seigneur devint mon Dieu, fidèle et vivant.

J’ai dû apprendre encore beaucoup de choses, à reconnaître que j’étais un menteur, à m’accepter moi-même comme je suis. Je me suis humilié devant Dieu et je Lui ai dit merci. Malgré mes mauvaises actions, Dieu m’a accepté et m’a rendu honnête. Il s’est servi de moi pour glorifier son nom.

Concours

Nous espérons que tu as aimé lire cette histoire. Pour recevoir un autre livret de cette série, envoie-nous les réponses à ces questions :

  1. Comment s’appelaient les frères jumeaux ?

  2. Comment s’appelaient leurs parents ?

  3. Qui a vendu son droit d’aînesse ? A qui l’a-t-il vendu ?

  4. Quel a été le prix de cette vente ?

  5. Pourquoi Jacob voulait-il à tout prix le droit d’aînesse ?

  6. Pourquoi Isaac ne s’est-il pas aperçu que c’était Jacob et non pas Esaü qui se trouvait près de lui ?

  7. Quel a été le résultat de la tromperie de Jacob ?

  8. Comment Dieu a-t-il confondu Jacob ?

  9. Quel vœu a prononcé Jacob ?

  10. Crois-tu que Dieu t’accepte malgré tes mauvaises actions ?

Envoie-nous les réponses et écris-nous ton adresse complète et lisible à :

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